Seoyeon Lee, une jeune femme de 25 ans, raconte son histoire à la BBC. D'origine sud-coréenne, Seoyeon Lee étudiait aux États-Unis quand sa mère est tombée malade. Atteinte d'un cancer, elle a demandé à sa fille de rentrer à la maison et de l'accompagner à l'église de Grace Road. "C'était très bizarre. Les gens criaient, pleuraient et le pasteur parlait de la fin du monde qui arrivait.
J'ai dit à ma mère que c'était une secte mais elle ne m'a pas crue", raconte la jeune femme sur le site de la BBC. Comment ai-je pu être aussi stupide? La mère de Seoyeon a ensuite refusé de se faire soigner si sa fille ne rentrait pas en Corée du Sud. Puis elle a insisté pour qu'elle parte avec elle aux îles Fidji pendant deux semaines pour guérir et reprendre des forces.
"À ce moment-là, je ne savais pas qu'il s'agissait d'une stratégie bien réfléchie (...) Comment ai-je pu être aussi stupide?" Créée en 2002 en Corée du Sud, l'église de Grace Road compte aujourd'hui à peu près 1.000 fidèles qui sont persuadés qu'une grande famine arrive et qu'ils doivent préparer la seconde venue de Jésus sur Terre. En 2014, l'église a été déclarée hérétique et environ 400 fidèles ont déménagé aux îles Fidji.
Ils vivent en communauté et travaillent pour la société GR Group. "Quand mon père est mort, on a hérité d'un peu d'argent", confie Seoyeon. "Je suis sûre que ma mère leur a tout donné. La secte vous oblige à quitter votre emploi et à vous couper de vos amis." Rituels violents Au fil des années, plusieurs membres de l'église ont accusé la fondatrice Shin Ok-ju d'avoir confisqué leur passeport et d'organiser des rituels violents au cours desquels elle frappe ses fidèles.
Elle a été arrêtée en août avant d'être relâchée. La veille de son départ des îles Fidji, Seoyeon a remarqué que son ordinateur et son passeport avaient disparu. "Je voulais repartir aux États-Unis, revoir mes amis." La jeune femme de 21 ans s'est alors enfuie, même si on a tout fait pour la retenir. En pyjama et en tongs dans la rue, elle a alerté une voiture de police qui a bien voulu l'amener dans une gare, où elle a pu obtenir un passeport d'urgence.
"Je pleurais, j'avais l'air hystérique", se souvient aujourd'hui Seoyeon. J'aurais préféré me tuer C'était en 2014. "J'aurais préféré me tuer au lieu de rester." Des oncles, des tantes et des cousins de Seoyeon ont décidé de rejoindre sa mère aux Fidji. Elle ne peut plus payer ses études, mais elle a trouvé un travail en Corée du Sud. "J'aime encore ma famille mais je suis incapable de leur pardonner. Après tout ce qui est arrivé, je ne pourrai plus jamais les inviter dans ma vie."
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Bono
En Septembre, 2018 (18:55 PM)Participer à la Discussion